mardi 27 septembre 2022

Affaire Seznec : André de Jaegher

 Affaire Seznec : André de Jaegher

seznec condamné pour injure 11 octobre 1923
Bernez Rouz page 93 : "Le jeudi 21 juin, André de Jaegher est de nouveau à Traon-ar-Velin où il vient chercher ses enfants et sa femme qui y ont passé la journée."

André de Jaegher est né le 22 juillet 1874 à Plouvenez-Moëdec dans les Côtes d'Armor.

Affaire Seznec : André de Jaegher

A l'âge de 18 ans, à Morlaix, il s'est engagé volontaire pour 4 ans, le 25 novembre 1892.

Il s'est marié le 6 septembre 1899 à Morlaix avec Jeanne Marie Menou.

 

Affaire Seznec : André de Jaegher 1891
Affaire Seznec : André de Jaegher
Affaire Seznec : André de Jaegher

"Condamné par le conseil de révision de Morlaix en sa séance du 28 décembre 1914.

Condamné par le tribunal correctionnel de Morlaix le 22 juin 1917 à 18 mois d'emprisonnement (et sursis) et 25 f d'amende pour abus de confiance."

 

Eugène de Jaegher

Eugène, en plus d'être président du Cercle Radical, était membre correspondant pour Morlaix de l'Union des Yachts Français dont le président était Félix Faure et le vice-président le baron de Rotschild (in page 149 de "Union des Yachts Français", années 1896 à 1899).

Est-ce à la suite du naufrage du navire "La Juliette" (décembre 1897), dont il était armateur, qu'Eugène fait faillite en 1901.

La Résistance du 9 mars 1901

Eugène de Jaegher meurt le 5 avril 1901, à l'âge de 65 ans.

André, lui, les accumule...

Un accident de chasse en 1901. A Plouigneau. Où il broie par accident l'épaule de son associé Gravey.

Le 12 mai 1904, avec son associé Gravey, André a un accident de bagnole.

Le 8 août 1904, leur société (charbons, ardoises, entreprise de camionnage) est dissoute.

En 1913, il est élu conseiller municipal (avec la liste socialiste) au deuxième tour avec 1.117 voix sur 2.036 votants.

"Condamné par le conseil de révision de Morlaix en sa séance du 28 décembre 1914.

Condamné par le tribunal correctionnel de Morlaix le 22 juin 1917 à 18 mois d'emprisonnement (et sursis) et 25 f d'amende pour abus de confiance."

Morlaix pont de dourduff

Oui, André de Jaegher, en juin 1917, est condamné pour abus de confiance dans l’affaire des charbons.

Le 29 septembre 1918, il revient d’une balade en mer à bord de son bateau, le Saint-Jean. Ferdinand 19 ans et André 15 ans, ses fils, l’accompagnent, ainsi que deux militaires de la garnison et un marin du Dourduff. Le temps passable de la journée a laissé place à un début de tempête. À l’entrée de la rivière du Dourduff, une risée plus forte que les autres s’abat sur la voilure et fait chavirer le navire qui coule à pic. M. de Jaegher s’agrippe au mât qui émerge pendant que son plus jeune fils tente de sauver l’ainé, en vain. Les deux militaires se noient, emportés vers le fond par le poids de leurs vêtements. Le père de Jaegher, son fils le plus jeune et le marin sont indemnes, secourus par les sauveteurs.

On ne retrouvera le corps de Ferdinand que le lundi matin, ses obsèques ont lieu le mardi 1er octobre, au milieu d’une nombreuse affluence accourue témoigner à la famille toute sa sympathie. Le deuil est conduit par M. de Jaegher père du défunt et Ch. Lefebvre avocat.

Le 8 septembre 1919 il perd sa fille Laure âgée de 18 ans.

Le 6 novembre 1919, les dockers déchargeurs de charbon de son entreprise se mettent en grève. Ils réclament 1 fr. 25 pour le déchargement de la tonne au lieu de 1 fr.

Le 25 février 1920, une dizaine de ses dockers se met en grève , réclamant une augmentation de salaire. Le lendemain 26 février, ils reprennent le travail aux anciennes conditions.

Le 27 septembre 1921, alors qu’il voyage avec son fils dans le train lorsque celui-ci est agressé sans raison par un marin. En voulant le défendre, il est cruellement mordu au bras par le matelot qui sera maitrisé, non sans mal, puis descendu à la gare de Plouézoch.

1921, c’est également l’année ou il achète à Valoris un brevet, qui s’avèrera être fantôme. Est-ce ce qui a causé sa faillite en 1922 et par voie de conséquence l’ardoise qu’il a laissé à Quémeneur ? L’affaire reviendra à l’instruction en 1925.

1923, on le retrouve avec Seznec dans une affaire de diffamation qui les oppose à Me Croissant. À l’origine, il s’agissait d’une affaire Seznec contre Nicolas.


Ses différentes adresses :

Son fils, Ferdinand Eugène, naît 1, rue de Ploujean à Morlaix le 5 septembre 1899.

Une journée avant qu'il n'épouse, le 6 septembre 1899, Jeanne Ménou, la maman de 23 ans.

La Résistance du 16 septembre 1899

Sa fille, Laure, naît en 1901 à Le Créou, Morlaix.

Son fils, André, naît le 11 septembre 1903, à Morlaix, au 24 Quai de Léon.

Le procureur Théodore Picard habitait au 26 quai de Léon.

Juliette, elle, naît le 19 novembre 1907, à Morlaix, au 7 Quai de Tréguier.

Au recensement de 1911, on en était là... Quartier de St Melaine. 32 bis, rue de Ploujean.

Jeanne naîtra, elle, le 6 mai 1913.

Quand Ferdinand meurt, en septembre 1918, ils habitent Villa Capucins.

Idem quand Laure meurt le 8 septembre 1919.

En juillet 1923, quand il témoigne pour Seznec, il est commissionnaire à Ploujean.

Recensement Ploujean. 1921.

Recensement Ploujean. 1926.

En 1926, il est représentant de commerce chez… Querné (ou Kerné, c'est le même) !

 

 

A sa mort, à l'âge de 64 ans, le 21 janvier 1939, (in Eclaireur du Finistère), il habite rue Edouard Corbière.



 

- En 1926, Juliette de Jaegher était employée de bureau (chez Guyomard).

Elle aussi avait les aptitudes pour faire les fausses promesses de vente ???

Elle avait 15 ans 1/2 en mai 1923.

 

- On lui trouve 8 adresses différentes de 1899 à 1939.

 

- Il n'est fait mention nulle part dans la presse de sa faillite en 1922...

Pourtant Quémeneur y a laissé des plumes ainsi que d'autres créanciers.

" Le 24 mai 1922, il porte plainte pour abus de confiance auprès du procureur de la République de Morlaix pour un impayé de 72 302 francs. Cette plainte fera l'objet d'un non lieu en juillet à cause de la liquidation judiciaire qui affecte les biens du courtier maritime. Quéméneur dans une lettre du 30 mars 1923, précise "j'ai subi une perte de 64 862 francs à cause de la faillite de Jaegher.""

In Rouz page 132.

 

Un dossier à son nom, trouvé chez Pierre Quémeneur, est emporté comme pièce à conviction par la police, lors de la visite de Ker Abri, le 29 juin 1923.

La plainte de Quémeneur fera l'objet d'un non-lieu en juillet 1923.

Il est toujours resté fidèle à Guillaume Seznec (in Ouest-Eclair 2 juillet 1923) :

"M. de Jaegher, dont l'existence assez mouvementée et la grande activité, sont connues de tous les habitants."

Qu'a fait André de Jaegher de 1923 à 1939 ?

Ce qui est bizarre c'est qu'il fait faillite en 1922 et que, pendant l'affaire, il est qualifié de courtier en charbons...

Quand il témoigne, le 6 juillet 1923, il est commissionnaire à Ploujean.

André de Jaegher habitait Troudousten, un quartier de Ploujean, à 2 km de chez Seznec.

En 1932, il est encore cité dans une affaire de charbon. Il a porté plainte contre une hausse illicite des prix.

Son fils André s'est fait arrêter en décembre 1928 (25 ans car né en 1903) pour outrage alors qu'il est employé de commerce à Morlaix :




 

rennes avenue de la Gare

 

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