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jeudi 22 septembre 2022

Affaire Seznec : Seznec et Quémeneur séminaristes ?

 

Affaire Seznec : Seznec et Quémeneur séminaristes ?

Petit séminaire = Établissement d’enseignement secondaire catholique destiné à former de futurs séminaristes ainsi que des élèves qui resteront laïcs.


Seznec et Quéméneur étaient tout simplement d'anciens élèves du petit séminaire Saint-Vincent de Pont-Croix, appelés rarement "Petits Séminaristes"..

Le petit séminaire est un collège religieux des classes de 8e à la classe de Philosophie. La formation est avant tout littéraire. Il se caractérise par l'enseignement drastique du grec et du latin. Mais aussi par celui de la morale et des Saintes Ecritures. Il prépare à des professions où le latin est important, telles que médecins, pharmaciens, avocats, magistrats. Et bien évidemment prêtrise.

Il y a aussi des laïcs dans le corps enseignant : cours de dessin, chant, gymnastique, etc...

Février 1916


Dans cette Bretagne très catholique, les familles aisées finistériennes tenaient à y scolariser leurs enfants.

Lire ici  Le Petit Séminaire Saint-Vincent de René Gougay.]

"Des rites datant du 19ème siècle

La vie des enfants au petit séminaire fut longtemps figée dans des rites datant du 19ème siècle. Réveillé à 6h 30 puis à 6h dans les grandes classes, le jeune élève assistait à la basse messe, après une toilette à l’eau froide et avant le petit déjeuner. L’instruction religieuse était dominante dans un enseignement basé sur le « par cœur » et la mémoire, dispensé par des prêtres. A côté du latin et du grec, le français était expurgé et les mathématiques réduites. Chaque élève avait son directeur de conscience et dans la paroisse d’origine le recteur l’emportait sur la famille. Le dimanche était réservé aux messes et aux vêpres avant la promenade à pied sur 15 à 16km. Le supérieur « le supin » avait un pouvoir absolu sur les 370 élèves.

La peur des punitions corporelles

[...] A la peur des punitions corporelles à coup de férule, de martinet ou de dictionnaire sur la tête s’ajoutaient les stages au piquet et les lignes par centaines. Les punitions collectives et les confessions répétées étaient de plus en plus mal vécues. Les récrées servaient de soupapes et plus encore les fêtes comme Noël et sa chasse aux corbeaux, la Sainte Enfance et sa loterie des Gras, la Fête Dieu et ses tonnes de sciure et de pétales. La venue des sœurs des camarades alimentaient les phantasmes dans cet univers de garçons."

D'après leur âge réciproque...

Guillaume Seznec a pu étudier au Petit Séminaire de Pont-Croix de 1887 (si 9 ans en classe de 8e) à 1894 (si 16 ans en classe de Rhétorique).

Pierre Quémeneur de 1887 (si 9 ans en classe de 8e) à 1895 (si 18 ans en classe Philosophie).

Même si 400 élèves environ par années, ils auraient pu se rencontrer.

Exemple d'horaires :

Institution Saint-Vincent-de-Paul.


in Wikipedia :

En France, le séminaire proprement dit est appelé grand séminaire. Par opposition, le petit séminaire est une école de niveau secondaire (collège, lycée) qui forme aussi bien des futurs séminaristes du grand séminaire que des élèves qui resteront laïcs. Le terme et l'institution sont désuets en Europe, mais le petit séminaire a eu une grande importance sociale jusqu'au milieu du xxe siècle. C'était souvent l'un des seuls moyens de s'instruire pour les enfants intellectuellement doués vivant à la campagne, que les curés de paroisse repéraient et dont l'Église prenait en charge les années d'études secondaires, en proposant aux meilleurs d'accéder au grand séminaire. C'est aussi au petit séminaire que la petite bourgeoisie catholique envoyait de préférence ses garçons pour qu'ils reçoivent une éducation classique de qualité dans un milieu moralement exigeant. L'internat était la règle et la discipline rigoureuse.

Dans l'Église catholique, les séminaristes sont les étudiants du séminaire. Ce sont des hommes qui suivent une formation comprenant de la théologiephilosophie et théologie pastorale, suivant l'enseignement de l'Église Catholique. En même temps, l'encadrement du séminaire les aide à discerner leur appel à la prêtrise. À la fin des études, si la vocation est confirmée, le séminariste est ordonné diacre, puis quelque temps après prêtre, par l'évêque de son diocèse.