vendredi 23 septembre 2022

Affaire Seznec : L'américain Scherdy et la primo-enquête du notaire Jean Pouliquen

Affaire Seznec : L'américain Scherdy et la primo-enquête du notaire Jean Pouliquen

Bernez Rouz  dans son livre : "L'affaire Quémeneur-Seznec" a apporté la 

primo-enquête de Jean Pouliquen

Note 168 :

"J'ai vu pour la première fois Seznec au mois de février dernier [1923, NDLR]. C'était à la gare de Quimper. Il m'a dit qu'il connaissait beaucoup mon beau-frère... lorsque le soir je suis arrivé à Landerneau, j'ai laissé voir à mon beau-frère l'impression plutôt mauvaise que Seznec m'avait produite. Il ne me répondit pas à ce sujet." Déposition de Jean Pouliquen devant le juge d'instruction Emile Campion, le 30 juillet 1923."

Note 170 :

Perrine Jestin, femme Yvinec, 19 ans, était la nièce de Pierre Quéméneur. Elle se marie le 29 mai et déclare au juge Campion : "Il m'avait formellement promis de venir à mon mariage et je sais qu'il tenait à y assister."


Note 177 : 

"Seznec a deux versions sur ces lettres : au commissaire Vidal, il déclare : "Pierre Quéméneur m'avait prié de recevoir cette correspondance craignant que les opérations qu'il se proposait de faire avec la Russie ne lui portent préjudice au point de vue politique. J'ai reçu deux lettres du prétendu Cherdy. Je ne les ai pas ouvertes et je ne les ai pas lues.

Par contre, au juge d'instruction lors de sa confrontation avec Louis Quéméner, il admet "Quéméneur m'a fait lire quelques passages d'une des lettres, les passages où il était question de prix" [confrontation Guillaume Seznec-Louis Quéméner le 5 septembre 1923].

Note 183 :

"Nulle trace n'a été retrouvée à Paris du prétendu Chardy ou Scherdy qui apparaît comme une pure création de l'imagination de Seznec", acte d'accusation, 28 juillet 1924.

Note 184 :

"La vente des voitures Cadillac semblait lui être connue, mais il en parlait comme d'une affaire qui aurait dû se traiter en février. Il croyait en effet se rappeler qu'à cette époque les Américains voulaient reprendre en France leurs voitures Cadillac", déposition de Jean Pouliquen devant le juge Campion, le 30 juillet 1923."

Dans les dernières lignes de cette primo-enquête :

"Après un interrogatoire il (Guillaume Seznec) fut confronté avec moi (Jean Pouliquen). Il commença par dire que c'était mon beau-frère qui lui avait donné rendez-vous à Brest le 22 mai. Je lui opposais le démenti le plus formel  puisque j'avais assisté à l'entretien téléphonique et je lui disais d'en faire la preuve puisque sa fiche portait certainement à la poste une communication téléphonique ce jour-là. Se voyant pris, il avoua que c'était peut-être lui qui avait appelé mon beau-frère. Ne pouvant rien expliquer ni répondre à aucune question, il se contentait de dire c'est pourtant ainsi, lorsque je lui montrais l'absurdité de ses assertions."


 

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