vendredi 23 septembre 2022

Affaire Seznec : Le rapport Camard

 

Affaire Seznec : Le rapport Camard.

L'affaire des Cadillac chez Claude Bal:

"Pourquoi Pierre Quemeneur vient-il à Paris ? Pour une affaire suspecte qu'il doit traiter avec un citoyen américain, M. Charley. L'affaire des Cadillac a paru, à l'époque, comme un roman insensé, inventé de toutes pièces par l'accusé. La police, après avoir soi-disant vérifié les dires de Seznec, avait affirmé qu'il avait menti. Quant à l'Américain Charley, la Sûreté prétendit l'avoir recherché en vain pendant seize mois. Elle affirma qu'in n'existait pas. L'affaire des Cadillac n'était qu'un mythe, l'Américain Charley un personnage imaginaire. Seznec avait inventé toute cette histoire pour attirer Quemeneur à Paris, en lui faisant miroiter une fortune à gagner et le tuer en cours de route. Préméditation, guet-apens, l'avocat Guillot disposait d'excellents arguments pour requérir la peine de mort.

En fait, l'affaire des Cadillac a été étouffée. La raison en est fort simple : c'est la piste à suivre, la piste qui menait directement à l'assassinat de Quemeneur qui n'était pas Seznec."

"M. Claude Bal nous prévient qu'il va employer, dans ce but, trois sortes d'arguments qu'il qualifie de "faits nouveaux" et qu'il définit ainsi :

- les premiers destinés à établir l'innocence de Seznec, ont été recueillis au cours de son enquête. Ils n'ont jamais été produits lors des débats ou révélés lors des nombreuses requêtes en révision qui ont précédé la sienne. Ils sont parfaitement conformes au 4éme paragraphe de l'article 443 du Code d'Instruction Criminelle.

 

- les seconds concernent l'assassinat de Pierre QUEMENEUR par un individu qui n'est pas SEZNEC. Ils sont conformes aux 1er et 4éme paragraphe de l'article 443 du Code d'Instruction Criminelle. Aucun d'eux n'a été révélé lors des débats ni lors des précédentes requêtes.

- les troisièmes ne sont pas conformes à l'article 443 du Code d'Instruction Criminelle. Ils n'ont pas été produits lors des débats mais ont été révélés lors des précédentes requêtes mais, écrit-il "il faut les dissocier catégoriquement de tous les faits discutables, fantaisistes ou erronés, par lesquels de 1930 à 1947, c'est-à-dire avant que SEZNEC revienne du bagne et que l'éminent avocat Me Raymond Hubert, assure sa défense, on s'était absurdement imaginé qu'on obtiendrait la révision du procès SEZNEC".

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La requête est divisée en cinq chapitres :

I - Faits nouveaux de nature à établir que SEZNEC n'était pas un faussaire (pages 10 à 67).

II - Faits nouveaux tendant à établir que SEZNEC n'était pas l'assassin de Pierre QUEMENEUR (pages 67 à 85).

III - Faits nouveaux tendant à établir que Pierre QUEMENEUR a survécu après la date officielle de son prétendu assassinat par SEZNEC (pages 85 à 99). IV - Faits nouveaux tendant à établir que Pierre QUEMENEUR a été assassiné à une date postérieure au 25 mai 1923 par un individu qui n'était pas Guillaume SEZNEC (pages 99 à 157).

 

IV - Faits nouveaux tendant à établir que Pierre QUEMENEUR a été assassiné à une date postérieure au 25 mai 1923 par un individu qui n'était pas Guillaume SEZNEC (pages 99 à 157).

V - Faits nouveaux permettant de découvrir le véritable meurtrier de Pierre QUEMENEUR (pages 157 à 198).

Le présent rapport suivra le même plan."

CHAPITRE I

FAITS NOUVEAUX DE NATURE A ETABLIR QUE SEZNEC N'ETAIT PAS UN FAUSSAIRE

Ce chapitre contient essentiellement une longue discussion des charges relevées contre SEZNEC, à l'appui de laquelle l'auteur avance trois faits nouveaux qu'il étaie par des témoignages :

- La rétractation du témoin de HAINAULT

- L'existence de relations intimes entre le commissaire VIDAL, qui mena l'enquête en 1923, et le témoin HERANVAL

- La rétractation du témoin GADOIS père.

Certains de ses arguments, ainsi que nous le verrons au fur et à mesure de leur discussion, ne sont pas nouveaux puisque déjà communiqués à la Justice lors des précédentes requêtes.

Nous savons par la lecture de l'acte d'accusation, que SEZNEC s'est rendu, le 13 juin 1923, au Havre, où il achète chez le sieur CHENOUARD une machine à écrire avec laquelle ont été dactylographiées les fausses promesses de ventes de la propriété de Plourivo, qu'à la poste du Havre, il a expédié un télégramme faussement signé QUEMENEUR, destiné à faire croire que ce dernier était toujours vivant le 13 juin, et que la machine à écrire a été retrouvée à son domicile.

Il a été établi d'autre part qu'il s'est rendu au Havre le 20 juin pour y abandonner la valise [...]

Le garagiste Hodey aurait dit :

"Vidal était en relations intimes avec les témoins. Il avait la même chambre que Mlle Héranval, qui avait soi-disant vu Seznec acheter la machine à écrire. Ils couchaient ensemble à l'hôtel de l'Epée, à Quimper."

Et juste après "Mlle Héranval vit encore. Elle s'est longuement appelé Mme Dalloz. Elle habitait alors Bagneux avec son époux. Divorcée, elle a repris son nom de jeune fille. Son frère, ancien inspecteur de police au Havre, habite cette ville rue Rouget-de-l'Isle."


C'était Louise Héranval.

Elle était née le 21 novembre 1907 au Havre.

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Sur Geneanet :

 


Denis Langlois :

 

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Pourquoi vous ai-je reproduit ici le plan du rapport Camard ?




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