vendredi 23 septembre 2022

Affaire Seznec : Maître Edouard Bienvenue

Affaire Seznec : Maître Edouard Bienvenue

Saint-Brieuc. Les Promenades et le Palais de Justice


Maître Edouard Bienvenue était en fait cousin par alliance du maréchal Foch.

L'épouse du maréchal, Julie Ursule Louise Bienvenue, née le 5 février 1860 à Saint-Brieuc, était fille de Édouard Auguste Arsène Bienvenue (1833-1860), avocat.

Édouard Auguste Arsène et Louis René François étant frères, leurs enfants sont donc cousins.

Edouard Marie Eugène Bienvenue est né le 23 août 1872 à Saint-Brieuc.

Il est le fils d'un notaire Louis René François Bienvenue (1835 - 1896).

Études universitaires: docteur en droit.

Service militaire: classe: 1892 Armée active et mobilisation: 5 ans 3 mois et 7 jours.

Il se marie le 10 octobre 1900 à Mortain (Manche) avec Jeanne Marie Piédor.

Dont il aura deux fils et deux filles :

- Edouard (1901),

- Yves (1904),

- Marguerite (1907),

- Marie (1911).

1914: sergent au 74éme R.I à la mobilisation. 3 septembre 1915 : aspirant de gendarmerie. 7 octobre 1915 : sous lieutenant de gendarmerie. Distinction honorifique: Military cross. 12 février 1919 : lieutenant de gendarmerie. 24 mai 1921 : affecté à l'armée de l'infanterie service d'état major.

4 février 1924 : chevalier de la légion d' honneur remis par le général Régnier commandant d'infanterie de la 19éme division à Saint Brieuc.

Me Bienvenue a été fait chevalier de la légion d'honneur en novembre 1924 et a donc fait l'objet d'une enquête de moralité auparavant.

 

Il habitait 12 rue des Promenades, à Saint-Brieuc. Il est mort le 2 décembre 1948.

Maître Bienvenue dans la presse :


 

Le Journal du 2 août 1923

"Arrivé à Plouaret, il prend sa voiture automobile garée à la ferme de Lans-Evan, puis se rend à Saint Brieuc, où il voit Me Bienvenu."

Le Gaulois du 5 août 1923

"Sezenec riposte, lui, qu'il quitta Plouaret le 12 pour se rendre à Saint-Brieuc ; puis, se rétractant, il parle d'une voyage rapide à Brest, où il serait allé faire visite à M. Métais, et, enfin, changeant une troisième fois de version, il affirme que, ce 13 juin, il est allé à Saint-Pierre-Quilbignon, près de Brest."

Le Nouvelliste de Bretagne du 8 août 1923

"L'avocat briochin a dit au juge d'instruction que Seznec a été chez lui, à son étude à deux reprises, le 4 juin et le 14, entre 8 h 30 et 9 heures du matin. [...] Je me rappelle fort bien que c'est le 14 que Seznec est venu chez moi. Je rentrais de voyage et j'étais tellement fatigué que j'ai dû faire un effort pour recevoir mon client."

Le Petit Breton du 12 août 1923

"Confronté avec Me Bienvenu, Seznec a nié être allé à Saint-Brieuc le 14 ; il veut que ce soit le 13 juin. Me Bienvenu a insisté, en répétant que c'était le 14 : "Je me le rappelle d'autant mieux, ajoute l'avocat, que je reviens de voyage et que j'étais très fatigué, il m'a fallu faire un effort pour le recevoir." Seznec a rétorqué : "Non, c'était le 13, je fournirai des témoins et je demande à ce que la bonne de Me Bienvenue soit entendue."

"Me Bienvenu, avocat à Saint-Brieuc, vient dire quand et comment il eut l'occasion de recevoir Seznec dans son cabinet. C'est sans grande précision que dépose le témoin. Seznec, lui, au contraire, soutient avoir été chez son avocat le 4, le 11 et le 20 juin, mais cette dernière date est importante, car elle est celle du deuxième voyage au Havre et contestée par Me Bienvenu."

Ouest-Eclair du 1er novembre 1924

Bizarre que Seznec, qui est passé trois fois chez Me Bienvenue en juin 1923, ne se rappelle pas dans quel hôtel il a dormi la nuit du 12 au 13... puis, en juillet 1948, se souvient brusquement, alors qu'il erre dans Saint-Brieuc avec le juge Hervé, que c'était l'hôtel du Perroquet-Vert, un nom sans doute pas très répandu et dont il aurait dû se souvenir, situé à 400 mètres à pied de chez l'avocat.

 

En 1923, Maître Bienvenue suit le dossier Seznec/de Jaegher pour diffamation et dénonciation calomnieuse à l'égard de Me Croissant, avoué à Morlaix. Dossier qui se conclura par une condamnation symbolique, la diffamation n'ayant pas été retenue.



In Le Petit Parisien du 1er novembre 1924 :

 

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