vendredi 23 septembre 2022

Affaire Seznec : rapport camard sur la vente d'automobiles

 

Affaire Seznec : rapport camard sur la vente d'automobiles

Le Petit-Parisien du 23 février 1920.

Selon Denis Langlois en pages 171/172...

Et je le retrouve dans cet extrait du Rapport Camard :

Affaire Seznec : rapport Camard extrait

"Après la fermeture du parc [NDLR 23 février 1922], le café Le Tambour  a cessé d'être fréquenté par les amateurs de voitures automobiles et de pièces détachées. GHERDY, dont le domicile était éloigné, n'y venait plus.

Ainsi qu'on l'a vu, il n'y a pas de différences sensibles entre la déposition faite par GHERDI en 1926, telle qu'elle est relatée dans le rapport cité plus haut et celle qu'il a faite 30 ans plus tard. Il croit avoir vu QUEMENER au parc de l'Avenue de la Bourdonnais bien "qu'il ait été établi que QUEMENER n'a jamais figuré parmi les acheteurs."

Il existe au dossier d'instruction la preuve que SEZNEC connaissait le parc des expositions du Champ de Mars, et était allé au moins une fois dans le café situé en face du parc et qui est, vraisemblablement, Le Tambour.

A la cote 476 figurent les pièces d'une enquête effectuée en 1920, à la suite d'une découverte à Ploëven (Finistère) dans la ferme d'un cousin de SEZNEC, nommé LE BRETON, d'une voiture automobile de marque américaine appartenant à SEZNEC.

La présence de la voiture à cet endroit, semble suspecte d'autant plus qu'il paraissait douteux que SEZNEC ait pu, en raison de sa situation financière déjà très précaire à l'époque, faire l'acquisition d'une telle voiture. Des explications lui furent demandées.

Interrogé le 1er mars 1920 par le Commissaire de Police de Morlaix, il déclara que le 29 novembre 1919, au cours d'un voyage à Paris, il avait passé avec un sieur RANDOIN, garagiste, 11, rue du Pasquier à Annecy, un marché selon lequel celui-ci s'engageait à lui livrer le 2 décembre 1919, à Nantes, deux voitures automobiles provenant des stocks américains pour la somme de 30.000 francs.

Le garagiste RANDOIN étant totalement inconnu à Annecy, SEZNEC fut entendu à nouveau, à Morlaix, le 8 avril 1920. Il précise que le 29 novembre 1919, au Champ de Mars à Paris, lors d'une exposition d'automobiles, il avait fait la connaissance d'un individu disant se nommer RANDOIN, garagiste à Annecy. Il était en compagnie de son beau-frère, MARC Pierre, et de deux amis de ce dernier.

"Tous ensemble, déclara-t-il, nous sommes allés déjeuner. Puis nous nous sommes rendus dans un café du Champ de Mars, Bd Bourdonnais, je crois, et c'est là que le contrat de vente des deux autos américaines a été passé entre M. RANDOIN et moi, en présence de tous les convives".

MARC Pierre confirma les dires de son beau-frère, "Nous sommes entrés, dit-il, dans un café situé en face le parc". L'ami de MARC confirma lui aussi.

Ainsi SEZNEC était déjà allé au Tambour. Il a pu y entendre parler de GHERDI, ou même le voir, et il n'est pas interdit de penser - ce n'est bien sûr qu'un hypothèse - que plus tard, en 1923, il se soit servi de son nom comme il s'est servi de celui de FERBOURG pour l'achat de la machine à écrire."

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Bernez Rouz  va publier le procès-verbal du 21 février 1920 :

 

"Seznec semble très au fait des filières d'acquisition et de revente de voitures américaines. Ainsi en janvier 1920, il abandonne une voiture américaine dans une ferme de Ploéven, à proximité de son village natal Plomodiern. Cette présence incongrue attire l'attention des gendarmes de Locronan alors en tournée de communes. N'oublions pas que nous sommes en février 1920, quelques jours après qu'a éclaté une série de scandales sur le trafic des stocks américains, notamment ces 200 voitures volées dans la région de Saint-Nazaire. Le propriétaire de la ferme où se trouve la voiture, Guillaume Le Breton, est le cousin de Guillaume Seznec. Il doit s'expliquer devant les gendarmes de Locronan qui font un rapport très précis : "Il y a trois semaines environ... mon cousin Seznec Guillaume, marchand de bois à Traon Vilin en Morlaix, est arrivé chez moi en automobile entre 23 heures et 24 heures. Il a prétendu revenir de Douarnenez et avoir eu une panne en cours de route. Craignant de ne pouvoir rejoindre Morlaix avec sa voiture, il m'a prié de la remiser dans sa ferme et m'a déclaré qu'il viendrait la chercher le mercredi suivant."

in Bernez Rouz en page 47.


Aux Ecoutes du 20 février 1921.


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