Denis Seznec nous écrit en page 105 :
« Guillaume Seznec, lui, fera des erreurs, confondra des lieux, oubliera la rencontre de témoins – souvent favorables -, bref, se comportera comme un innocent«
1. La Dépêche de Brest du 25 juin 1923, page 2.
Les derniers renseignements sur le disparu
M.
Seznec, qui a son atelier et ses chantiers sur la route de Brest à
l'entrée de Morlaix, s'emploie, sous un hangar, à changer les chambres à
air d'une automobile pour gagner Huelgoat, lorsque nous le joignons.
Notre
question ne le surprend guère. Il a depuis de si longs jours songé à
cette affaire ; il s'est tant efforcé de discerner les causes de cette
disparition, qu'il ne songe pas, lui, à s'étonner que d'autres puissent
s'en inquiéter.
— C'était,
dit-il, le jour de la foire Sainte-Catherine à Morlaix, le jeudi 24
mai ; j'avais rendez-vous avec M. Quéméneur à l'hôtel Parisien, à
Rennes. Comme il était parti par le train du matin de Landerneau, je
devais le rejoindre vers une heure de l'après-midi.
« Nous
devions livrer une automobile Cadillac, qu'il avait vendue 30.000
francs, à Paris. Mais la voiture était chez moi depuis bien longtemps,
et comme elle n'avait pas roulé, les pneus étaient très secs.
« C'est pourquoi, surpris de ne pas m'avoir encore vu, vers 4 h. 30, il téléphonait à Mme Seznec pour manifester sa surprise.